Ce document est une pépite concentré jargonisant (les grands obstacles à la disruption étant la fiscalité et la réglementation…) emblématiques des fantasmes et des incohérences qu’inspire l’uberisation de l’économie.
Il a cependant l’agréable vertu de ridiculiser ce concept dont on ne répétera jamais assez le véritable objectif : déréguler et individualiser l’agent économique (même Deloitte ne se hasarde pas à parler de création de valeur, cf slide 10), endommager le vivre-ensemble au nom de la “disruption” des vieux acteurs.
Ces mêmes vieux acteurs dont on est quand même content de pouvoir utiliser les infrastructures – Amazon ou Uber n’iraient pas bien loin sans La Poste ou le réseau routier… – pourtant pointée du doigt par les Uber de l’économie.
On s’emmêle définitivement les pinceaux au moment où le document se met à parler de GE ou P&G, confondant sans détour l’économie on-demand (aka. le secteur tertiaire), de la collaboration (modèles P2P) et les méthodes de management innovantes et horizontales.
Bref, un ramassis d’idées reçues à prendre avec des pincettes. D’ailleurs les consommateurs ne s’y trompent pas : ils voient avant tout dans la sharing economy une opportunité de regagner du pouvoir d’achat.
Dommage, les slides sur l’innovation sont claires et intéressantes.
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